Olentzero est un personnage de la mythologie basque bien plus ancien que le Père Noël arrivé en Europe seulement au 20 ème siècle.
Nous connaissons ce personnage sous la forme d’un charbonnier apparaissant à la fin décembre pour annoncer la nouvelle année et le retour des beaux jours ; cependant, le nom Olentzero désigne aussi la bûche que l’on fait brûler dans les cheminées entre Noël et le 1er janvier ou entre Noël et le 6 janvier.
Olentzero ne porte pas de cadeaux (on se servait même de lui pour faire peur aux enfants) ; il est solitaire, pauvre et sale mais il a une nouvelle importante à annoncer : le Soleil est plus fort que la nuit ! Olentzero (littéralement “nouvelle saison”) désigne un moment précis de l’année ; le solstice d’hiver.
S’il tient une faucille dans ces mains c’est qu’il est probablement issu d’une tradition très ancienne : les Saturnales que les Romains organisaient en l’honneur du dieu Saturne à la fin décembre.
Le charbon que porte Olentzero peut être considéré comme le symbole d’une saison latente qui ne demande qu’à donner chaleur et lumière pour assurer le renouveau de la nature. Sous sa couche de crasse noire, Olentzero porte avec lui les espoirs d’une société préoccupée par sa survie.
Olentzero a été tardivement assimilé par le christianisme qui en a fait l’annonciateur de la naissance du messie.
Depuis une trentaine d’années, Olentzero est fêté dans un grand nombre de villes et de villages basques. Après avoir été malencontreusement confondu avec le célèbre porteur de cadeau en robe rouge, Olentzero, est l’objet d’un “dépoussiérage” pour le mettre au service d’un message pour notre société dans laquelle la lumière et la chaleur sont plus que jamais nécessaires !
Voilà pourquoi cette fête se vit dans la rue et non à la maison. Encore faut-il être convaincu que les fêtes sont des rites sociaux porteurs de sens..