Nous sommes le Mercredi 24 avril 2024 | 155 Connectés | La citation du jour : "Ne prends pas l'âne pour compagnon si tu n'en as pas besoin pour porter la charge. " Proverbe basque
saint léon

Mais qui était vraiment Saint Léon, le premier évêque de Bayonne ?

Un début de vie opaque.

Bon, pour être franc, on en sait aussi peu sur la jeunesse de Léon que sur la méthodologie appliquée chaque année pour choisir l’affiche des Fêtes de Bayonne ou encore le planning de fin de travaux de la départementale 932 qui relie Ustaritz à Bayonne. On ne connait même pas son nom de famille. (Non il n’était pas membre de la famille Teuzmanies).

Selon des sources historiques officiellement fournies par ChatGPT, Léon, qui, à l’époque n’était pas encore saint, est né en Normandie à Carentan (et toutes ses dents) vers l’an 800 et poussières. On sait qu’il a été élevé dans une famille chrétienne, ce qui aide pas mal quand on veut devenir évêque. En tout cas, cela a, sans doutes, probablement influencé sa vocation religieuse ultérieure.

Assez jeune,  il suit ses parents qui rejoignent la cour du Roi Louis de Germanie en Bavière. C’est là qu’il découvre les premières Fêtes de la bière qui l’inspireront lors de son passage au comité des Fêtes de la ville de Bayonne.

Il rejoint ensuite Paris pour achever ses études d’évêque dans une des premières écoles fondées par (ce sacré) Charlemagne.

Après un voyage en Italie, Léon sympathise avec le pape de l’époque Etienne V et est enfin nommé évêque de Rouen en 888. Dans la foulée, le même pape décide que Léon est un mec tellement bien qu’il le déclare Saint.
Mais après quelques années passées en Normandie, le passionné de rugby qu’il était ne put qu’être déçu devant les prouesses du XV normand et demande donc sa mutation en terre d’ovalie et obtient le graal en la matière : Bayonne.

A Bayonne Satan l’habite.

Là, sa mission première et principale sera d’évangéliser les basques, ce qui, à l’époque n’était pas une sinécure. L’affaire se présente, d’ailleurs, tellement mal que pendant trois ans, les basques refusent d’ouvrir les portes de la ville à Saint Léon. Ce sont les notables de la ville (dont certains font encore partie actuellement du conseil municipal) qui, séduits par le charisme de Léon, persuaderont la population de le laisser entrer dans la ville.

La légende raconte que, entrant dans Bayonne, Saint Léon se mit spontanément à parler le basque (contrairement à moi, qui au bout de 25 ans dans la région ne sait dire que “Milesker”) et convertit 718 habitants de la ville. Après cette entrée triomphale, Léon comprit très vite qu’une grande partie de la ville idolâtrait encore Odin le Dieu des vikings qui, à l’époque était très populaire. Et là, Léon accomplit son deuxième miracle : il fait semblant de vouloir se convertir à Odin, rentre dans le temple qui lui est dédié, s’approche, souffle sur la statue et cette dernière tombe en poussière tel un festayre le dernier jour des Fêtes de Bayonne.
Notons néanmoins que le culte se perpétue encore dans un hameau de la région sous le nom de d’Odin.

Fort de ce succès, notre Léon se mit en tête d’évangéliser toute la région, allant de Pampelune jusqu’à Bayonne, de Dax jusqu’à Mont-de-Marsan.

Une fin aussi tragique que légendaire

Evidemment, la gloire et la popularité de Léon lui attira inimitiés et jalousies et plus particulièrement du côté d’un hameau de pêcheurs voisins dont j’ai oublié le nom. En effet, le chef viking Aldigborg s’était installé dans le secteur après avoir pillé le village d’Aguilera et, frustré par ses défaites récurrentes dans les joutes locales, avait décidé de pourrir la vie de notre brave Léon.
Accompagné de ses 15 derniers fidèles, Aldigborg le fourbe tendit une embuscade à Saint Léon près du rond-point qui porte d’ailleurs son nom. Le Saint homme désarmé fut assailli par une dizaine de vikings assoiffés de haine et de vengeance et tuèrent notre pauvre Léon en le décapitant.
Mais, ce que n’avait pas prévu ces lâches, c’est qu’à l’endroit où la tête de Léon tomba, jaillit une source d’eau miraculeuse et que Saint Léon s’en alla mourir quelques centaines de mètres plus loin, emportant sa tête sous son bras (sans faire d’en avant) et alla déposer sa tête à l’endroit où se jouaient les joutes locales au lieu-dit “Jean Dauger”, dans l’en-but adverse, évidemment.

Depuis, on raconte que la source miraculeuse jaillit au niveau de la Fontaine Saint Léon alimente directement les vestiaires de l’équipe de rugby locale qui, du coup, ne peut plus connaitre la défaite sur ses terres.

Quand au piètre individu qu’était Aldiborg, il fut touché par la colère divine, disparut à jamais et personne ne le regretta…

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