Les premières fêtes de Bayonne (qui s’appelaient à l’époque “grandes fêtes d’été”) ce sont déroulés en 1932 : du Mercredi 13 au Dimanche 17 Juillet.
Elles connurent un succès immédiat. Lancées par des Bayonnais qui allaient souvent en “cure festive” à Pampelune, ils décidèrent d’importer ce type de fêtes chez nous et leur donnèrent dès la première année beaucoup d’importance.
Voici un exemple d’article que l’on pouvait voir à l’époque sur ces fêtes :
“Nous voici donc à la veille des Grandes Fêtes de Bayonne dont les dates, comme on le sait, sont celles des 13, 14,15,16,17 Juillet courant. De l’alléchant programme qui nous est soumis, nous retiendrons d’abord la grande diversité : cavalcades, cortège, exposition florale, musique et danses basques, concerts, théâtre, concours d’élégance et bataille de fleurs, réunions sportives, bals, toros des fuego, feux d’artifice, illuminations, etc… Tout ce qu’il y a de meilleur dans la tradition basque : pelote, musiques et danses sera grandement et dignement représenté aux fêtes de Bayonne. Ajoutez-y les autres nombreuses manifestations, inspirées également du plus pur régionalisme, inscrites à leur programme, et vous pourrez comme nous et sans craindre de nous tromper, leur prédire le plus grand avenir…”
A noter un arrêt des fêtes pendant la deuxième guerre mondiale de 1940 à 1946. Et puisque l’on est dans les interruptions, citons quelques activités qui n’existent plus aujourd’hui comme : la Verbena qui se déroulait aux halles et qui permettait aux artisans et commerçants de décorer leurs étals avec toujours plus de raffinement.
Il se pratiquait aussi des régates à la voile sur l’Adour, les Comices agricoles place Saint-André, les représentations lyriques données au théâtre, des courses de chevaux attelés à Saint-Esprit, des batailles de confettis…
Bien sûr, même si les fêtes d’aujourd’hui ressemblent beaucoup par certains côtés à celles du passé, d’autres choses ont changé comme la tenue qui autrefois était le bleu de travail, ainsi que les lieux de fêtes. Par exemple nos parents racontent encore qu’il y avait autant d’animation à Saint-Esprit qu’ailleurs…
Bayonne a acquis aux fils des années l’art de “savoir-faire” la fête. Il y a eu effectivement des hauts et des bas surtout dans les années 70. Mais avec l’avènement de cette tenue “du tout en blanc et rouge” tout change…
“Faire un saut” à Pampelune (fêtes de San Fermin) pour voir comment cela se passe, nous éduque dans le bon sens. Et puis le blanc c’est le symbole de la pureté… Rendons d’ailleurs hommage à nos voisins et amis Pamplonais avec qui nous sommes jumelés depuis les années 60.
Le début des années 90 voit l’éclosion du phénomène des associations appelées plus communément “Peña“.
De même, les bandas qui animent les rues de Bayonne durant les fêtes propagent une plus grande convivialité.
En 1932 il n’y avait que deux Bandas. L’une étant l’Errobiko Erroskilak formée par des jeunes de l’Aviron Bayonnais et l’autre dénommée les Batsarous.
Aujourd’hui elles sont plus nombreuses mais on en redemande encore !!!!! ( Rubrique à venir consacrée aux Bandas )
Autre coutume faisant l’histoire de fêtes : inviter des personnalités pour jeter, du balcon de la mairie, les fameuses clés de la ville. Celui-ci a été foulé entre autre par : Louis Mariano, Johnny Haliday en 1960, et de nos jours Zazie, Jean-Jacques Goldman(2002), Hélène Ségara, Bernard Lavillier, Manu Chao, Yannick Noah…
Enfin, autre privilégié du balcon : le Roi Léon, incontournable marionnette qui veille attentivement sur ses ouailles durant toutes les fêtes. Héros d’une B.D. dessinée par Jean Duverdier, ce personnage est inspiré d’une figure de la vie bayonnaise, feu Léon Dachary, réputé à l’époque pour ses frasques. Et comme un roi ne vient jamais sans sa cours, d’autres marionnettes viennent chaque années étoffer le spectacle de la rue pour le plus grand bonheur des petits et des plus grands.
Il ne faut pas non plus oublier les célèbres courses de vachettes. Apparues en 1932, il y a pas mal d’anecdotes sur les visites “non guidées” des vaches dans certains bars de Bayonne (genre La Treille). Depuis 1932 la pelote aussi se taille une belle part du gâteau dans l’histoire des fêtes, grâce à des champions de renom qui sont venus disputer des parties épiques au Trinquet Moderne.