Nous sommes le Samedi 27 avril 2024 | 179 Connectés | La citation du jour : " L’homme ne peut découvrir de nouveaux océans tant qu’il n’a pas le courage de perdre de vue la côte. " Andre Gide
Barthes de Mouguerre

Barthes de Mouguerre : Non à l’artificialisation des zones humides !

Les zones humides de la Côte basque, connues sous le nom de barthes, sont essentielles pour la conservation des ressources en eau, la lutte contre les épisodes de chaleur extrême, le maintien de la biodiversité et la prévention des inondations dans les zones avoisinantes. La législation interdit leur destruction pour des projets pouvant être réalisés ailleurs ou de manière différente, suivant la philosophie de la séquence “Eviter, réduire, compenser” qui privilégie la prévention. C’est dans cet esprit que le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) a exprimé un avis négatif concernant un projet spécifique.

Il est demandé de ne pas accorder le permis d’aménagement sollicité par la SEPA pour le Centre Européen de Fret (CEF), visant à combler 12 hectares de barthes, par le Maire de Mouguerre pour les raisons suivantes :

L’activité de l’entreprise DJO (Enovis) n’est pas directement liée au fret ferroviaire, rendant possible l’évitement de la destruction des 3,3 hectares qui lui sont attribués. D’autres sites, tels que les terrains industriels désaffectés près du CEF ou des zones déjà développées à Saint-Martin-de-Seignanx, pourraient accueillir l’entreprise sans impacter les barthes.

L’idée de remblayer les terres pour des infrastructures ferroviaires est prématurée. Brittany Ferries, un nouveau transporteur ferroviaire, peut initier ses opérations dans les zones déjà aménagées du CEF sans affecter les barthes. Les extensions éventuelles par d’autres opérateurs ne sont pas anticipées avant 2025. De plus, il serait préférable que les trains de Brittany Ferries, transportant des camions d’Irlande en Espagne, continuent leur trajet jusqu’en Espagne pour éviter l’augmentation du trafic routier sur l’A63.

La qualité de vie des riverains doit être protégée, en évitant toute modification de l’accès au CEF par la route de Briscous, conformément à la régulation en vigueur jusqu’en 2022 avant la révision du PLU de Mouguerre. Le nouvel accès prévu risque d’exacerber les problèmes de circulation déjà critiques dans les zones de Lahonce, Briscous, Mouguerre et au-delà. Les investissements publics devraient plutôt viser à améliorer les transports quotidiens.

Le comblement des barthes augmenterait les risques d’inondation pour les communautés de Lahonce et Mouguerre, une situation qui pourrait s’aggraver avec le changement climatique et l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes.

Les conséquences de ce développement dépassant les limites du CEF et affectant les résidents de Mouguerre et des communes voisines, ce projet aurait dû faire l’objet d’une consultation approfondie avec tous les habitants, les associations et les élus locaux, ainsi qu’avec le SCoT.

Il est donc crucial de préserver les dernières barthes du CEF de Mouguerre.

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