Le 11 juillet 2025, les arènes de Bayonne accueilleront une corrida à l’occasion des 25 ans de carrière du torero Sébastien Castella. Une célébration funeste au cours de laquelle six taureaux seront mis à mort sous les acclamations d’un public, parmi lequel se trouveront sans doute des enfants. Vingt structures associatives dénoncent d’une même voix cette « torture érigée en spectacle » et appellent à une mobilisation citoyenne.
Derrière le décor pittoresque des arènes et les costumes étincelants, c’est une tout autre réalité qui se joue : celle d’animaux affaiblis, harcelés, saignés et tués à petit feu. Pour marquer cette date sombre, One Voice et la FLAC remettent en ligne le documentaire « Juste pour le plaisir », tourné en 2000 lors de l’intronisation de Castella comme matador. Un film brut, sans filtre, qui montre l’agonie longue et sanglante des taureaux, loin de l’image esthétisée que les défenseurs de la tauromachie aiment véhiculer.
Une violence présentée comme un art
Cette corrida anniversaire, annoncée en grande pompe à l’Hôtel de Ville, est le symbole d’une violence ritualisée encore tolérée dans quelques rares zones de France. Sous couvert de culture ou de tradition, la tauromachie continue de fasciner une minorité tandis qu’elle choque la majorité. Les associations de protection animale rappellent qu’il s’agit d’un supplice soigneusement chorégraphié, où l’animal, apeuré, est condamné d’avance.
« Les habitudes ne justifieront jamais la torture », insiste One Voice, qui milite aussi pour l’interdiction de l’accès aux corridas pour les mineurs. L’association rappelle que certaines écoles apprennent à des enfants à tuer dès leur plus jeune âge, perpétuant une tradition fondée sur le déni de la souffrance animale et la banalisation de la cruauté.
Une mobilisation grandissante contre la barbarie
De nombreuses voix s’élèvent pour que ces pratiques appartiennent définitivement au passé. Des vétérinaires, des éducateurs, des scientifiques, des partis politiques (Les Écologistes, Parti Animaliste) et des figures du monde associatif se sont unis pour dénoncer cette mascarade sanglante. Ils rappellent que la majorité des Français, y compris dans les départements taurins, rejettent désormais la corrida.
Dans une société de plus en plus sensible à la cause animale, l’organisation de tels événements pose question. Comment peut-on, en 2025, continuer à financer ou soutenir une activité reposant sur la souffrance d’êtres vivants ? À Bayonne comme ailleurs, les citoyens prennent la parole pour dire non. Non à la souffrance en direct, non à l’exposition des enfants à la violence, non à la banalisation de la mort comme divertissement.
Un appel à la conscience
Alors que la corrida bayonnaise approche, la FLAC et ses partenaires lancent une campagne de mobilisation en ligne. Une vidéo produite par Futur Asso viendra appuyer ce mouvement citoyen. Le message est clair : la souffrance ne peut être un art. Elle ne doit en aucun cas être célébrée.
Il est temps pour Bayonne, comme pour toutes les villes concernées, de tourner la page. L’avenir appartient à une culture de l’empathie, pas de la cruauté.